Renforcer l'alphabétisation : Pamela Guilbault remporte le Prix d'excellence en éducation 2025 de Dyslexie Canada

Chaque année, les prix d'excellence en éducation de Dyslexie Canada récompensent les personnes qui font une différence significative dans la vie des élèves atteints de dyslexie. Ces prix récompensent les personnels enseignants qui adoptent des pratiques fondées sur des données probantes, qui accordent la priorité au dépistage précoce et qui s'efforcent de faire en sorte que chaque élève ait la possibilité d'apprendre à lire.

La passion de Pamela Guilbault pour l'alphabétisation et son dévouement à la réussite des élèves lui ont valu le Prix d'excellence en éducation 2025 de Dyslexie Canada. Une reconnaissance qu'elle qualifie d'« honneur extraordinaire » et d'« absolument stupéfiante ». En tant que personnel enseignant qui a dirigé la transformation de l'alphabétisation dans deux provinces, Pamela apporte à la fois humilité et profonde perspicacité à son travail.

Son parcours a commencé en Alberta, où elle a été directrice, surintendante adjointe et surintendante des écoles catholiques de Lakeland. Là, elle a été confrontée à une dure réalité : « Plus de 50 % de nos élèves avaient du mal à lire. Cette statistique était à la fois alarmante et stimulante ». Cette urgence est devenue le catalyseur d'un travail de transformation de l'alphabétisation, travail qu'elle a poursuivi dans ses fonctions actuelles en Colombie-Britannique.

Pour Pamela, l'alphabétisation va bien au-delà de la lecture. « C'est le fondement de l'indépendance de nos enfants », dit-elle. « Si nous ne savons pas lire et écrire, si nous ne sommes pas compétents et si nous n'avons pas confiance en nous, nos élèves, nos enfants et notre avenir en pâtiront ». Son dévouement s'explique par le fait qu'elle a été témoin de l'échec intériorisé des élèves, ce qu'elle trouve profondément troublant. « Il ne s'agit pas seulement d'une réponse académique, mais aussi d'une réponse émotionnelle. Il s'agit d'une réponse émotionnelle... socialement intrinsèque à la psyché des enfants ».

Son modèle d'alphabétisation est à la fois fondé sur des données et centré sur le cœur. « Il faut réunir les bonnes personnes autour de la table, car on ne peut pas y arriver seul », dit-elle à propos de son approche collaborative. En travaillant avec des chercheurs, en utilisant le dépistage universel et en identifiant les lacunes spécifiques en matière de compétences, ses équipes adaptent les interventions à chaque élève. Ces interventions sont renforcées en classe par un meilleur enseignement de la lecture et de l'écriture. « Il s'agit d'un écosystème complet où toutes les couches travaillent ensemble ».

Les résultats sont éloquents. En Alberta, le nombre d'élèves dont le niveau de lecture est inférieur au niveau scolaire est passé de plus de 50 % à moins de 20 %. En Colombie-Britannique, dès le premier semestre, « nos élèves ont progressé de 6 mois à 3 ans », explique Pamela. Mais l'impact ne se limite pas aux chiffres. « Nous avons des élèves qui disent que lire à haute voix ne les fait pas se sentir mal dans leur peau ou leur fait peur ».

Son travail transforme également les pratiques d'enseignement. « Les enseignants remplacent l'instinct qu'ils utilisaient auparavant par l'intention », explique-t-elle. Elle ajoute : « Les données amorcent les conversations, elles ne les terminent pas ».

Grâce à ses qualités de dirigeant, Pamela Guilbault continue de remodeler l'enseignement de l'alphabétisation au Canada, en veillant à ce que chaque enfant, quels que soient ses antécédents ou son profil d'apprentissage, dispose des outils et de la confiance nécessaires pour réussir. Comme elle le dit, « aucun élève ne devrait être laissé pour compte ».

Dyslexie Canada souhaite exprimer sa plus profonde gratitude à Pamela pour son travail en faveur d'un programme d'alphabétisation plus inclusif. Toutes nos félicitations !