(Toronto, Canada) - Dyslexie Canada demande aux commissions et aux conseils scolaires de procéder au dépistage de tous les élèves de la maternelle à la deuxième année du primaire afin d'aider à identifier les enfants qui ont besoin d'un soutien supplémentaire pour apprendre à lire. La dyslexie est le trouble d'apprentissage le plus courant et affecte la capacité de lire, d'écrire et d'épeler. Elle est souvent négligée et non diagnostiquée au Canada.
« Le dépistage de la dyslexie est comparable à la prise de la température ou de la tension artérielle chez le médecin », explique Alicia Smith, directrice exécutive de Dyslexie Canada. « Lorsque ces mesures se situent en dehors de la plage normale, elles indiquent qu'une évaluation, une intervention et un suivi plus approfondis sont nécessaires. »
S'il n'est jamais trop tard pour apprendre à lire ou améliorer ses capacités de lecture et d'écriture, l'intervention est plus efficace lorsqu'elle commence dès la maternelle ou la première année d'études. Lorsque les écoles mettent en œuvre un dépistage précoce universel et offrent une intervention ciblée aux élèves identifiés par le dépistage, plus de 95% de tous les élèves peuvent apprendre à lire avant la fin de la deuxième année.
L'Alberta est actuellement la seule province à avoir mis en place un dépistage fondé sur des données probantes pour les élèves de la maternelle à la deuxième année. Dyslexie Canada est encouragé par le fait que l'Ontario et le Nouveau-Brunswick se sont engagés à mettre en œuvre un dépistage universel à partir de l'année scolaire 2023-24.
En Ontario, plusieurs conseils scolaires ont mis en œuvre le dépistage de façon proactive cette année, notamment le Peterborough Victoria Northumberland and Clarington Catholic District School Board (PVNCCDSB), qui offre déjà un dépistage à tous ses élèves de la maternelle à la deuxième année du primaire.
Les écoles de l'Ontario qui ont mis en œuvre le dépistage ont eu des résultats positifs. « Le dépistage universel a changé la donne dans mon programme de maternelle : des données rapides, fiables et valides éclairent mon enseignement, soutiennent l'équité et mènent à la réussite en lecture pour tous les élèves », explique Kate Winn, enseignante de maternelle au PVNCCDSB.
Dyslexie Canada demande à tous les parents de contacter leur député provincial et leur conseil scolaire pour qu'ils s'engagent à mettre en œuvre le dépistage universel dans leurs écoles.