De la stigmatisation à la réussite : Dyslexie Canada rompt le silence et célèbre les progrès réalisés au cours du mois de la sensibilisation

Toronto, ON (1er octobre 2024) – Dyslexia Canada, un organisme de bienfaisance national dont la mission est de veiller à ce que chaque enfant dyslexique au Canada reçoive une éducation juste et équitable, marque le mois d’octobre de sensibilisation à la dyslexie en partageant les histoires de Canadiens accomplis atteints de dyslexie. Tout en célébrant les progrès accomplis dans la mise en œuvre de changements systémiques, l’organisation demande que des mesures urgentes soient prises pour mettre en place un dépistage précoce à l’échelle nationale.

« En seulement sept ans, Dyslexie Canada a fait des progrès incroyables », déclare Alicia Smith, directrice générale de Dyslexie Canada. « Aujourd’hui, environ la moitié des enfants canadiens font l’objet d’un dépistage de la dyslexie – une étape remarquable à célébrer. Mais notre travail est loin d’être terminé. Le Canada a besoin de politiques de dépistage précoce obligatoire dans chaque province et territoire pour s’assurer qu’aucun élève n’est laissé pour compte. »

Tout au long du mois de sensibilisation à la dyslexie, Dyslexia Canada invite d’éminents Canadiens atteints de dyslexie à raconter leur histoire dans le cadre d’une série de balados de la campagne « Marquez en rouge pour la dyslexie ». Leurs voix brisent le silence sur la dyslexie tout en soulignant la nécessité d’un dépistage précoce.

Marquez en rouge pour la dyslexie est la célébration canadienne officielle du mois de la sensibilisation à la dyslexie. Le 1er octobre marque le début de la 7e campagne nationale annuelle de sensibilisation de l’organisation. Chaque année, dans tout le Canada, les monuments et les bâtiments sont illuminés en rouge, les écoles et les lieux de travail portent du rouge, et les villes signent des proclamations pour déclarer officiellement le mois d’octobre le mois de la sensibilisation à la dyslexie.

Parmi les participants à la campagne Marquez en rouge pour la dyslexie, on peut citer :

Dan Carter, maire d’Oshawa

Dan Carter a été confronté à des problèmes d’estime de soi, de toxicomanie et de sans-abrisme tout en luttant contre une dyslexie non diagnostiquée pendant une bonne partie de sa vie d’adulte. À 31 ans, il a fait face à sa dyslexie et s’est engagé à changer de vie. Avec de la détermination et du soutien, M. Carter a réussi à se libérer de sa dépendance, à sortir de la rue et à se construire une carrière réussie. Son conseil aux jeunes : « Ne perdez pas espoir ! Acceptez vos différences, soyez honnêtes, et des opportunités extraordinaires vous attendent. »

John Fluevog, fondateur des chaussures Fluevog

John Fluevog a fondé une entreprise canadienne bien connue qui, depuis plus de 50 ans, crée des chaussures qui sont aussi des œuvres d’art. Malgré ses difficultés à lire et à écrire en raison d’une dyslexie, John Fluevog inscrit des messages sur les semelles de ses chaussures. « En tant que dyslexique, j’ai un problème avec la forme ou la structure de la langue », explique-t-il. « Mais, d’une certaine manière, je suis plus libre avec la langue. J’ai ma propre forme de grammaire et je pense que c’est assez intéressant parce que je vois les choses d’un point de vue différent et que j’ai la liberté de le faire. »

David Eliot, doctorant à l’Université d’Ottawa ; boursier de la Fondation Trudeau

David Eliot, candidat au doctorat en criminologie à l’Université d’Ottawa, a reçu de nombreux prix pour ses recherches sur l’intelligence artificielle, la surveillance et les économies de données. Diagnostiqué dysgraphique en troisième année, David Eliot attribue une grande partie de son succès aux occasions souvent refusées aux personnes atteintes de dyslexie. « Les personnes atteintes de ce handicap peuvent réussir et souvent dépasser leurs limites lorsqu’on leur en donne la possibilité. Il suffit de regarder toutes les personnes atteintes de dyslexie qui ont accompli des choses extraordinaires dans ce monde. Cela prouve que nos cerveaux fonctionnent différemment, mais il faut nous donner la chance de le montrer. »

Faits et chiffres en bref :

  • Au Canada, jusqu’à 750 000 enfants d’âge scolaire et environ 5 millions d’adultes sont atteints de dyslexie.
  • Entre 30 et 45 % des élèves terminent leur troisième année d’études sans avoir acquis des compétences suffisantes en lecture.
  • 70 % des enfants qui ne maîtrisent pas la lecture à la fin de la troisième année ont des difficultés d’alphabétisation pour le reste de leur vie.
  • À partir de septembre 2024, quatre provinces où vivent 51 % des enfants canadiens d’âge scolaire procéderont au dépistage de la dyslexie de la maternelle à la 2e année.

Lors de la création de Dyslexie Canada en 2017, aucune province ni aucun territoire ne disposait d’une politique de dépistage universel. L’organisation prévoit que, d’ici l’année scolaire 2024 – 2025, 51 % des enfants de la maternelle à la deuxième année seront dépistés. L’Ontario, l’Alberta, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique en sont à des stades différents de la mise en œuvre des programmes de dépistage. Dyslexie Canada soutient activement ces efforts de diverses manières tout en exhortant les autres provinces à dépister tous les enfants.

En avril, Dyslexia Canada a rendu hommage aux lauréats du premier Prix d’excellence en éducation de Dyslexia Canada, qui récompense les leaders qui font une différence significative dans la vie des enfants atteints de dyslexie.

Plus récemment, l’organisation a joué un rôle clé dans l’élaboration du programme de dépistage universel de l’Ontario, qui a été lancé en septembre.

« Il est urgent d’agir pour soutenir les élèves atteints de dyslexie », déclare Mme Smith. « Pour étendre les politiques de dépistage universel à l’ensemble du pays et donner à chaque enfant la possibilité de réaliser son plein potentiel, nous avons besoin d’un financement pluriannuel stable. J’invite les organisations canadiennes à se joindre à nous pour mener à bien cette tâche importante. »

Tous les enfants de la maternelle à la deuxième année devraient être dépistés au moins deux fois par an à l’aide d’outils fondés sur des données probantes. Chaque dépistage ne prend que 5 à 10 minutes et peut être effectué à l’école par un enseignant ou un paraprofessionnel formé.

À propos de Dyslexie Canada

Dyslexie Canada est une organisation caritative nationale dont la mission est de veiller à ce qu’il existe une voix et un forum nationaux pour défendre les intérêts de tous les enfants canadiens atteints de dyslexie. La dyslexie est la cause la plus fréquente de difficultés de lecture, affectant jusqu’à 10 à 20 % des enfants. En partenariat avec des organisations professionnelles, des experts et des défenseurs, Dyslexie Canada s’efforce d’apporter des changements systémiques en mobilisant et en éduquant le public et en mettant à jour les politiques et les pratiques pour s’assurer que les étudiants atteints de dyslexie sont correctement identifiés et soutenus.