TORONTO – Dyslexie Canada remercie la Commission ontarienne des droits de l’homme (CODH) pour son engagement continu à protéger les droits des élèves dans le domaine de l’éducation, comme l’indique le rapport du deuxième anniversaire de l’enquête sur le droit de lire. Tout en se félicitant des progrès importants réalisés, Dyslexie Canada demande instamment à la province de prendre des mesures immédiates dans les domaines clés qui, selon la Commission, n’ont pas été abordés.
« Les modifications découlant de l’enquête sur le droit de lire en 2022 ont été radicales, faisant basculer la province vers une approche préventive fondée sur des données probantes pour combattre les difficultés de lecture », affirme Alicia Smith, directrice générale de Dyslexie Canada. « Cependant, il reste encore beaucoup à faire, en particulier pour répondre aux besoins des élèves dyslexiques plus âgés qui n’ont pas été pris en compte par l’approche précédente. Il est urgent et immédiat d’identifier et de soutenir correctement ces élèves ».
Dyslexie Canada apprécie la rapidité avec laquelle la province de l’Ontario a mis en place les nouveaux programmes d’études de langue et de français, qui sont alignés sur les recherches scientifiques actuelles. L’Ontario se place ainsi à l’avant-garde de l’innovation éducative et sert de modèle à l’ensemble du Canada. Dyslexie Canada est reconnaissant du partenariat productif avec le ministère de l’Éducation pour la création de ONlit.org, un centre d’appui aux personnels enseignants pour la mise en œuvre de la nouvelle approche. Une autre réalisation importante commence en septembre, avec la mise en œuvre d’un dépistage précoce universel des risques de difficultés de lecture et de dyslexie.
Bien que ces mesures importantes aident déjà nos plus jeunes élèves à prendre un bon départ en lecture, des lacunes significatives subsistent. De nombreux élèves plus âgés continuent de lutter contre l’analphabétisme, mais n’ont pas accès à des programmes d’intervention efficaces. Bien qu’il s’agisse de l’un des principaux problèmes mis en évidence par l’enquête, la province n’a apporté aucun changement au processus d’identification des élèves atteints de dyslexie et d’autres troubles de l’apprentissage. Le plus décevant, c’est que la cause profonde des problèmes identifiés dans l’enquête – l’incapacité des facultés d’éducation à dépasser les méthodes obsolètes d’enseignement de la lecture – n’a pas été abordée. Les enseignants continuent de quitter l’université sans avoir acquis les compétences nécessaires pour enseigner la lecture de manière efficace, ce qui fait peser sur les conseils scolaires la charge inutile de combler les lacunes causées par cette formation initiale inefficace.
« L’engagement de la province, des conseils scolaires, des personnels enseignants, des syndicats d’enseignants, de l’Ordre des enseignants de l’Ontario et des facultés d’éducation est primordial pour que chaque élève puisse exercer son droit fondamental à la lecture », déclare Patricia DeGuire, commissaire en chef de la Commission des droits de l’homme, dans le rapport sur l’état de la situation.
Dyslexie Canada se fait l’écho de l’appel lancé par la CODH à tous les acteurs du système éducatif pour qu’ils travaillent ensemble afin de garantir à tous les élèves l’accès à une éducation juste et équitable.
À propos de Dyslexie Canada
Dyslexie Canada est une organisation caritative nationale dont la mission est de veiller à ce qu’il existe une voix et un forum nationaux pour défendre les intérêts de tous les enfants canadiens atteints de dyslexie. La dyslexie est la cause principale de difficultés de lecture, touchant 10% à 20% des enfants. En partenariat avec des organisations professionnelles, des experts et des défenseurs, Dyslexie Canada s’efforce de susciter un changement systémique en mobilisant et en éduquant le public et en mettant à jour les politiques et les pratiques pour s’assurer que les étudiants atteints de dyslexie sont correctement identifiés et soutenus.