Saskatchewan

Résumé

La Saskatchewan a pris des mesures importantes pour améliorer les résultats en matière d’alphabétisation. La publication du projet Reading Scope and Sequence, qui définit clairement les attentes en matière de compétences fondamentales de la maternelle à la troisième année, marque le début d’un changement plus important en faveur d’un enseignement de la lecture fondé sur des données probantes. Nous sommes également encouragés par le travail actuel de la province sur un processus de passation de marchés publics pour des outils de dépistage universels, un autre signe fort de l’élan vers l’avenir.

Bien que ces évolutions soient prometteuses, il reste encore beaucoup à faire. Le programme d’enseignement de base de l’anglais (ELA) encourage toujours les stratégies de repérage, et des documents d’orientation clés tels que Saskatchewan Reads continuent de refléter des pratiques d’alphabétisation équilibrée dépassées. Il n’existe aucune exigence provinciale concernant l’utilisation d’interventions fondées sur des données probantes, aucune politique cohérente de suivi des progrès des élèves ou de communication des résultats aux familles, et les normes d’autorisation d’enseigner n’exigent pas de connaissances en matière de science de la lecture ou de dyslexie.

Grâce à un leadership continu et à une action coordonnée, la Saskatchewan a la possibilité de poursuivre sur cette lancée et d’apporter des améliorations durables à l’échelle du système, au bénéfice de tous les apprenants.

1. Curriculum et enseignement

Les références au « trois indices » ont-elles été supprimées du programme d'études et des documents d'orientation pédagogique ?

La Saskatchewan a fait part de son intention de s’aligner sur la littératie structurée en publiant un projet de « Reading Scope and Sequence » en annexe du programme d’études existant. Cependant, le programme d’études ELA original de 2010 contient encore des références aux stratégies de repérage. Nous espérons voir une réécriture complète du curriculum qui s’aligne entièrement sur la littératie structurée afin d’assurer un enseignement cohérent et basé sur des preuves pour les élèves de toute la province.

La province a-t-elle des attentes spécifiques et mesurables en matière de compétences fondamentales de la maternelle à la 3e année ?

En juin 2025, la province a publié une ébauche de l’étendue et de la séquence de la lecture qui comprend des attentes spécifiques et mesurables pour les compétences fondamentales de la maternelle à la 3e année.

L'orientation pédagogique est-elle alignée avec l'alphabétisation structurée ?

Bien que le projet de Scope and Sequence mentionne l’alphabétisation structurée, la province n’a pas mis à jour ou remplacé le document d’orientation pédagogique. Saskatchewan Readsqui ne soutient pas la littératie structurée.

2. Dépistage

La province s'est-elle engagée publiquement à mettre en œuvre le dépistage précoce universel ?

Bien que le dépistage universel soit une recommandation clé du rapport 2023 de la Commission des droits de l’homme de la Saskatchewan, l’éducation équitable pour les élèves souffrant de troubles de la lecture n’est pas une priorité. L’éducation équitable pour les élèves ayant des difficultés de lectureLa province ne s’est pas encore formellement engagée à mettre en œuvre cette mesure. Il est encourageant de constater que plusieurs divisions scolaires ont commencé à procéder elles-mêmes au dépistage, avant même que la province ne l’exige. La province a également lancé une procédure d’appel d’offres pour les outils de dépistage, ce qui est un signe positif. Nous continuons d’espérer qu’un mandat à l’échelle de la province suivra bientôt afin que tous les enfants de la Saskatchewan, quel que soit leur lieu de résidence, puissent bénéficier d’un dépistage et d’un soutien précoces.

La province exige-t-elle que les écoles utilisent des outils de dépistage fondés sur des données probantes, valides et fiables ?

La Saskatchewan recommande toujours aux écoles d’utiliser des évaluations de lecture nivelée. Au fur et à mesure que la province travaille à la sélection d’outils de dépistage fondés sur des données probantes, nous nous attendons à ce que ces conseils soient mis à jour.

Existe-t-il une politique ou un règlement obligeant les écoles à dépister tous les élèves de la maternelle à la deuxième année au moins deux fois par an ?

Il n’existe pas de politique de dépistage en Saskatchewan à l’heure actuelle.

3. Intervention

Existe-t-il une politique ou un document d'orientation qui précise comment les écoles utiliseront les données de dépistage pour guider les décisions d'intervention ?

Il n’existe pas de politique ou de document d’orientation décrivant comment les écoles devraient utiliser les données de dépistage pour guider les décisions d’intervention, car la province n’a pas encore exigé des écoles qu’elles recueillent ou utilisent les données de dépistage. En l’absence de dépistage universel, ce type de politique n’est pas encore possible.

Les écoles sont-elles tenues d'utiliser des interventions fondées sur des données probantes ?

En Saskatchewan, les écoles ne sont pas tenues d’utiliser des interventions fondées sur des données probantes. Il est essentiel de disposer de directives claires dans ce domaine pour garantir que les élèves puissent bénéficier d’interventions fondées sur des données probantes. Les élèves reçoivent un enseignement dont l’efficacité est prouvée, et nous espérons que la province établira cette attente.

Existe-t-il une politique qui oblige les écoles à suivre la mise en œuvre des interventions ?

Actuellement, les écoles ne sont pas tenues de suivre la manière dont les interventions sont effectuées. Un tel suivi est important pour la reddition de comptes et pour s’assurer que les élèves reçoivent un soutien cohérent et efficace. Nous espérons que la province introduira une politique dans ce domaine.

Le suivi des progrès est-il obligatoire ?

En Saskatchewan, les écoles ne sont pas tenues d’effectuer un suivi régulier des progrès des élèves bénéficiant d’une intervention. Rendre cette obligation obligatoire aiderait les éducateurs à ajuster l’enseignement et à s’assurer que les élèves sont sur la bonne voie. Nous espérons que cette obligation sera ajoutée au fur et à mesure de la mise en œuvre.

Existe-t-il une politique obligeant les écoles à partager avec les parents les données relatives à la mise en œuvre des interventions et au suivi des progrès ?

À l’heure actuelle, il n’existe pas de politique en Saskatchewan obligeant les écoles à partager avec les parents les informations relatives à l’intervention et au suivi des progrès. Une communication transparente est essentielle pour instaurer la confiance et garantir que les familles puissent défendre efficacement leurs enfants. Nous espérons que la province introduira des attentes claires dans ce domaine.

La province recueille-t-elle des données avant et après l'intervention afin d'évaluer en permanence les programmes et d'améliorer le système ?

La Saskatchewan ne recueille pas actuellement de données sur les résultats des interventions au niveau provincial. La collecte de données à l’échelle du système est essentielle pour évaluer ce qui fonctionne et améliorer les pratiques au fil du temps. Nous espérons que la province s’engagera dans cette voie au fur et à mesure de l’évolution des pratiques de dépistage et d’intervention.

4. Formation des enseignants

Les normes d'agrément des enseignants exigent-elles qu'ils apprennent la science de la lecture ?

En Saskatchewan, les candidats à l’enseignement élémentaire doivent suivre six heures-crédits en lecture et en enseignement du langage, mais il n’y a pas d’exigences particulières quant aux matières enseignées dans le cadre de ces cours. Les normes d’autorisation d’exercer n’imposent pas de cours alignés sur la science de la lecture. Des exigences plus strictes sont nécessaires pour s’assurer que tous les enseignants comprennent comment les enfants apprennent à lire.

Les normes d'agrément des enseignants les obligent-elles à s'informer sur la dyslexie ?

SLa Saskatchewan n’exige pas des enseignants qu’ils suivent un cours sur l’éducation inclusive, et la dyslexie n’est pas spécifiquement mentionnée dans les normes d’autorisation d’exercer. Les candidats à l’enseignement doivent suivre six heures de cours de psychologie de l’éducation, mais il n’est pas garanti que la dyslexie y soit abordée. Par conséquent, de nombreux nouveaux enseignants risquent d’entrer en classe sans avoir les connaissances essentielles sur la façon d’identifier et d’aider les élèves dyslexiques.

Les normes d'agrément des enseignants exigent-elles que ces derniers possèdent les connaissances et les compétences nécessaires pour dispenser un enseignement structuré de la lecture et de l'écriture ?

Les normes professionnelles de la Saskatchewan stipulent que les enseignants doivent « démontrer un niveau professionnel de connaissance du programme d’études », mais elles ne précisent pas la connaissance des composantes essentielles de la littératie structurée. Avec les récents changements apportés aux programmes d’études, nous espérons que les programmes de formation des enseignants aligneront leurs cours en conséquence, mais cela n’est pas exigé pour l’instant. Il n’y a pas de description claire des connaissances et des compétences spécifiques dont les enseignants ont besoin pour dispenser une alphabétisation structurée. Cette clarification permettrait d’assurer une plus grande cohérence dans la préparation.

La province investit-elle dans le développement professionnel des enseignants actuels pour les aider à passer à une approche structurée de la lecture et de l'écriture ?

À venir bientôt!

Cette page a été mise à jour pour la dernière fois le 20 août 2025 et reflète les meilleures informations que nous avons trouvées à ce moment-là. Si vous avez connaissance de développements récents ou si vous avez des suggestions de liens utiles ou de mises à jour à inclure, veuillez nous contacter à l’adresse info@dyslexiacanada.org.

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