Chaque année, les Prix d’excellence en éducation de Dyslexie Canada récompensent les personnes qui font une différence significative dans la vie des élèves atteints de dyslexie. Ces prix récompensent les éducateurs qui adoptent des pratiques fondées sur des données probantes, accordent la priorité au dépistage précoce et s’efforcent de faire en sorte que chaque élève ait la possibilité d’apprendre à lire.
Dyslexia Canada est fière d’honorer Megan Norris, du First Nation School Board (FNSB) au Yukon, comme l’une des lauréates des Prix d’excellence en éducation 2025. Megan, une coach en alphabétisation dévouée, est reconnue pour son approche innovatrice, centrée sur la communauté et ayant un impact sur l’amélioration de l’alphabétisation chez les élèves de la FNSB au Yukon.
Originaire du territoire du Traité 6 en Alberta, Megan a travaillé comme enseignante et orthophoniste avant de se joindre à la DGSPN en 2022. Elle vit et travaille actuellement à Whitehorse, sur les terres traditionnelles de la Première nation de Kwanlin Dün et du Conseil Ta’an Kwäch’än. Son travail au sein de la DGSPN représente un engagement profond envers la réconciliation et la transformation de l’éducation.
Le Conseil scolaire des Premières nations a été créé en réponse aux rapports du vérificateur général de 2009 et de 2019, qui soulignaient la faiblesse persistante des résultats des élèves du Yukon en matière de lecture, d’écriture et de calcul. En réponse à ce rapport, le Comité des chefs sur l’éducation (CCE) a été rétabli et un nouveau modèle éducatif a été créé. En 2022, huit communautés scolaires ont voté par référendum en faveur de l’adhésion à la Commission. Aujourd’hui, la DGSPN co-gouverne avec 11 communautés scolaires à travers le Yukon, de Whitehorse aux communautés éloignées accessibles par avion comme Old Crow.
Norris décrit son travail comme étant à la fois gratifiant et complexe sur le plan logistique. La majorité des écoles de la FNSB sont situées dans des communautés rurales, ce qui fait que les déplacements représentent une part importante du travail. Les accompagnateurs en alphabétisation comme Megan passent jusqu’à une semaine à la fois dans chaque communauté pour favoriser les relations avec les apprenants, les familles et les éducateurs. « Il ne s’agit pas seulement d’enseigner l’alphabétisation », explique Megan. « Il s’agit d’être dans la communauté, d’écouter, d’apprendre et d’établir la confiance.
Dès le départ, la DGSPNI a fait de l’alphabétisation une priorité. Elle a lancé un plan d’alphabétisation complet en s’inspirant de la sagesse des Premières nations du Yukon et des experts nationaux en matière d’alphabétisation. Ce plan a été rapidement approuvé par le conseil d’administration et soutenu par le ministre de l’éducation.
La FNSB se distingue par son approche axée sur les données et l’équité. Elle a mis en place un dépistage universel des compétences en lecture et en écriture pour les élèves de la première à la troisième année et a donné la priorité à une communication ouverte avec les familles sur les progrès des élèves. L’une des mesures les plus importantes a été le passage d’un rôle de récupération de la lecture à un rôle de professeur d’alphabétisation utilisant des approches structurées de l’alphabétisation. Le conseil a adopté le programme Foundations de l’UFLI (University of Florida Literacy Institute) comme ressource de base pour l’enseignement de niveau 1, garantissant ainsi la cohérence et la qualité de l’enseignement dans toutes les écoles.
Le développement professionnel a été au cœur de la réussite du conseil scolaire. Tous les éducateurs ont reçu une formation sur la science de la lecture et l’alphabétisation structurée, ce qui les a aidés à devenir des consommateurs critiques d’outils éducatifs et à interpréter avec confiance les données relatives aux élèves pour guider l’enseignement.
La pierre angulaire de cette transformation a été l’équipe de coachs en alphabétisation. Les coachs ne se contentent pas de fournir un modèle et un soutien dans les salles de classe, ils favorisent également une culture de l’amélioration continue. La première année, la FNSB s’est concentrée sur les classes primaires et, en 2025, elle a étendu le programme aux classes intermédiaires.
Les éducateurs ont réagi avec enthousiasme. Comme le dit Megan, « nous avons eu des réactions incroyables. Les enseignants se sentent soutenus et peuvent constater l’évolution de leurs élèves. »
Grâce à son engagement profond en faveur d’une éducation fondée sur la culture et les faits, le First Nation School Board ne se contente pas d’améliorer les résultats en matière d’alphabétisation ; il redéfinit l’excellence dans le domaine de l’éducation.
Dyslexia Canada a l’honneur de remettre à la Commission scolaire des Premières Nations le prix d’excellence en éducation pour sa vision avant-gardiste et sa volonté d’impliquer la communauté et les éducateurs dans le développement continu de ses programmes d’alphabétisation. Toutes nos félicitations !