Stuart Bruce, entrepreneur à succès dans le secteur des assurances et président du conseil d’administration de Dyslexie Canada.

Stuart Bruce se souvient d’avoir été ballotté d’une classe à l’autre, puis d’une école à l’autre, pendant ses premières années d’école primaire.

« J’ai passé quelques années à l’école où je me sentais perdu. C’était un défi, et j’avais besoin de quelqu’un qui me dise : « C’est bon, ce n’est pas la fin du monde » », se souvient-il.

En troisième année, un enseignant a finalement reconnu ce qui l’empêchait d’avancer : la dyslexie. Ses parents en ont été informés et, peu après, il a commencé à travailler avec un tuteur. « Les choses ont changé de façon radicale lorsque je suis arrivé au lycée », explique Stuart.

Cette intervention précoce a fait toute la différence. Avec le soutien adéquat, Stuart a poursuivi une carrière réussie en tant qu’entrepreneur dans le secteur de l’assurance. Il est actuellement président du conseil d’administration et PDG de Financement d’assurance FIRST du Canada.

Mais plus il en apprenait, plus il était choqué de découvrir que 45 ans plus tard, les enfants atteints de dyslexie au Canada ne sont toujours pas systématiquement identifiés ou ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin.

En 2016, il s’est associé à Keith Gray, fondateur de Dyslexie Canada, pour plaider en faveur d’une éducation équitable pour tous les enfants atteints de dyslexie. Stuart a pris la présidence de Dyslexie Canada en 2023. Pour lui, un diagnostic précoce est essentiel. Il explique que lorsque vous identifiez qu’un enfant est atteint de dyslexie, vous commencez à comprendre les difficultés qu’il rencontre et vous pouvez rassembler les ressources nécessaires pour l’aider. « Les parents savent que ce n’est pas grave – pour moi, c’est une grande partie de la bataille. Dire que ça va aller, c’est juste une façon différente de penser », explique Stuart. « Oui, ce sera difficile – rien n’est facile ».

Si la dyslexie a présenté son lot de difficultés, Stuart estime qu’elle a aussi créé des opportunités.

« Je pense que c’est la raison pour laquelle j’ai créé ma propre entreprise, afin de ne pas avoir à me prouver à quelqu’un d’autre ou à faire les choses habituelles dans les grandes organisations, comme rédiger des mémos, ce qui me pose problème en raison de ma dyslexie. Cela m’a poussé à me concentrer sur ce que je sais faire », explique-t-il.

Pour écouter l’histoire de Stuart Bruce, écoutez la série Spotlight de Dyslexie Canada : Marquez en rouge, disponible sur Spotify, Apple Podcasts et partout où vous accédez habituellement à vos balados.