Alberta

Résumé

L’Alberta est devenue un leader national dans l’alignement des programmes, du dépistage et des pratiques d’enseignement sur la science de la lecture. La province a réalisé d’importants progrès en supprimant les références aux trois indices dans les programmes d’études, en définissant des attentes claires en matière de compétences fondamentales et en s’engageant à mettre en place un dépistage précoce universel. Bien qu’une solide réforme du programme scolaire et un dépistage systématique soient en place, des lacunes subsistent dans les politiques d’intervention, les exigences en matière de formation des enseignants et la responsabilisation à l’échelle du système.

1. Curriculum et enseignement

Les références au « trois indices » ont-elles été supprimées du programme d'études et des documents d'orientation pédagogique ?

L’Alberta a supprimé les références aux trois indices de son curriculum actualisé et de ses orientations pédagogiques. Le nouveau programme d’enseignement des arts du langage et de la littérature s’appuie sur des pratiques fondées sur des données probantes et reflète une nette évolution vers une alphabétisation structurée. Le nouveau curriculum de l’Alberta, de la maternelle à la sixième année, est disponible ici.

La province a-t-elle des attentes spécifiques et mesurables en matière de compétences fondamentales de la maternelle à la 3e année ?

L’Alberta a défini des attentes claires, spécifiques et mesurables pour les compétences fondamentales en lecture dans les premières années d’études. Le curriculum décrit ce que les élèves doivent savoir et être capables de faire à chaque étape, ce qui permet d’assurer la cohérence de l’enseignement et de l’évaluation.

L'orientation pédagogique est-elle alignée avec l'alphabétisation structurée ?

L’Alberta est un leader national dans ce domaine. La province a travaillé en étroite collaboration avec le Dr George Georgiou de l’Université de l’Alberta pour mettre à jour son curriculum et ses directives pédagogiques. Il en résulte une approche globale et structurée qui favorise la cohérence et de meilleurs résultats pour les élèves.

2. Dépistage

La province s'est-elle engagée publiquement à mettre en œuvre le dépistage précoce universel ?

L’Alberta s’est clairement engagée publiquement en faveur d’un dépistage précoce universel dans le cadre de ses efforts plus larges pour améliorer les résultats en matière d’alphabétisation. La province a joué un rôle de leader au Canada en veillant à ce que tous les élèves fassent l’objet d’un dépistage précoce et systématique.

La province exige-t-elle que les écoles utilisent des outils de dépistage fondés sur des données probantes, valides et fiables ?

L’Alberta exige l’utilisation d’outils de dépistage qui répondent à des normes rigoureuses de validité et de fiabilité. Les outils actuellement utilisés ont été développés ou sélectionnés en collaboration avec le Dr George Georgiou de l’Université de l’Alberta. Pour plus d’informations sur les outils de dépistage de l’Alberta, cliquez ici.

Existe-t-il une politique ou un règlement obligeant les écoles à dépister tous les élèves de la maternelle à la deuxième année au moins deux fois par an ?

L’Alberta a mis en œuvre une politique provinciale exigeant que tous les élèves de la maternelle à la troisième année soient soumis à un dépistage, bien que les élèves de la maternelle ne soient dépistés qu’une fois par an.

3. Intervention

Existe-t-il une politique ou un document d'orientation qui précise comment les écoles utiliseront les données de dépistage pour guider les décisions d'intervention ?

Bien que nous n’ayons pas trouvé de politique officielle, l’Alberta a élaboré des documents d’orientation et des vidéos pour aider les enseignants à utiliser les données de dépistage afin d’éclairer l’enseignement et l’intervention.

Les écoles sont-elles tenues d'utiliser des interventions fondées sur des données probantes ?

La province a mis à la disposition des conseils scolaires un programme d’intervention gratuit et fondé sur des données probantes (élaboré par le Dr George Georgiou et ses collègues de l’Université de l’Alberta), mais il ne semble pas y avoir d’obligation d’utiliser ce programme ou d’obliger les écoles à n’utiliser que des interventions fondées sur des données probantes. En fait, plusieurs sites Web de conseils scolaires indiquent qu’ils continuent d’investir dans des programmes tels que le programme « Levelled Literacy Intervention », qui n’est pas conforme au nouveau curriculum ou à la science de la lecture. Une orientation plus explicite du gouvernement dans ce domaine favoriserait un meilleur alignement et de meilleurs résultats.

Existe-t-il une politique qui oblige les écoles à suivre la mise en œuvre des interventions ?

Nous n’avons pas trouvé d’exigence formelle imposant aux écoles de documenter ou de suivre la mise en œuvre des interventions. Un système de suivi à l’échelle de la province pourrait contribuer à assurer la responsabilisation et permettre une planification plus efficace du soutien aux élèves.

Le suivi des progrès est-il obligatoire ?

Bien que les enseignants puissent recueillir des données sur les progrès de manière informelle, nous n’avons pas pu trouver de politique provinciale exigeant l’utilisation d’outils validés de suivi des progrès ou spécifiant la fréquence à laquelle les progrès doivent être suivis. L’établissement d’attentes claires dans ce domaine renforcerait les efforts d’intervention.

Existe-t-il une politique obligeant les écoles à partager avec les parents les données relatives à la mise en œuvre des interventions et au suivi des progrès ?

L’Alberta a élaboré une fiche d’information à l’intention des parents sur le dépistage et l’intervention, qui a été communiquée aux écoles. Toutefois, le document précise que « au niveau de l’école, les résultats sont communiqués aux parents à la discrétion des autorités scolaires ». Bien qu’il s’agisse d’une ressource utile, nous pensons qu’il est important que les parents soient constamment informés du développement de la lecture de leur enfant et de tout soutien qu’il reçoit. Une attente claire à l’échelle de la province permettrait d’assurer la transparence et de renforcer la collaboration entre les familles et les écoles.

La province recueille-t-elle des données avant et après l'intervention afin d'évaluer en permanence les programmes et d'améliorer le système ?

Bien que la province recueille des données de dépistage provinciales pour orienter l’amélioration globale du système, nous n’avons pas trouvé d’exigences en matière de suivi et d’établissement de rapports centralisés sur la mise en œuvre des interventions. L’ajout de ces informations au système de données provinciales permettrait d’obtenir des informations supplémentaires précieuses.

4. Formation des enseignants

Les normes d'agrément des enseignants exigent-elles qu'ils apprennent la science de la lecture ?

Bien que l’Alberta ait mis à jour son curriculum et introduit le dépistage universel, nous n’avons pas trouvé d’exigence en matière de délivrance de permis obligeant les candidats à l’enseignement à se familiariser avec la science de la lecture dans le cadre de leur programme de préparation. Ces réformes datant maintenant de plusieurs années, nous nous attendrions à ce que ce contenu ait été pleinement intégré à la formation initiale des enseignants dans toute la province. Cependant, la mise en œuvre semble être mélangé.

Les normes d'agrément des enseignants les obligent-elles à s'informer sur la dyslexie ?

Il n’existe actuellement aucune obligation formelle pour les enseignants en formation initiale de s’informer sur la dyslexie ou sur la manière d’aider les élèves souffrant de troubles de la lecture.

Les normes d'agrément des enseignants exigent-elles que ces derniers possèdent les connaissances et les compétences nécessaires pour dispenser un enseignement structuré de la lecture et de l'écriture ?

Bien que le curriculum de l’Alberta reflète clairement ces composantes essentielles, nous n’avons pas trouvé de normes d’autorisation qui exigent explicitement que les candidats à l’enseignement fassent preuve de compétences dans ce domaine.

La province investit-elle dans le développement professionnel des enseignants actuels pour les aider à passer à une approche structurée de la lecture et de l'écriture ?

De nombreuses divisions scolaires investissent dans l’apprentissage professionnel et le ministère a élaboré un grand nombre de vidéos et de ressources, qui sont disponibles sur le site Web « Learn Alberta ». Cependant, de nombreux enseignants nous ont dit qu’il manquait une formation intégrée à l’emploi et un soutien quotidien.

Alors que certains districts offrent un excellent développement professionnel continu avec un accompagnement dans les écoles, d’autres ne proposent guère plus que des sessions ponctuelles ou des liens vers des documents en ligne. Il en résulte une mise en œuvre inégale et un fossé grandissant entre les districts dotés d’un leadership pédagogique fort et ceux qui en sont dépourvus.

Cette page a été mise à jour pour la dernière fois le 20 août 2025 et reflète les meilleures informations que nous avons trouvées à ce moment-là. Si vous avez connaissance de développements récents ou si vous avez des suggestions de liens utiles ou de mises à jour à inclure, veuillez nous contacter à l’adresse info@dyslexiacanada.org.

Nouvelles et mises à jour

L’Alberta fait progresser l’éducation en étendant son programme de dépistage universel à la maternelle, une initiative saluée par Dyslexie Canada. Ce programme permet de repérer tôt les enfants à risque de difficultés de lecture et de leur assurer le soutien nécessaire.